HURTED, DES FEMMES ET DES CAILLOUX

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L’altérité, ou le caractère de ce qui est autre, extérieur à soi. L’altérité, ou ce qui fait de l’être humain un animal social. Mais le regard de l’autre et la volonté ou le besoin de se positionner par rapport à une réalité de référence, à une norme sociale, n’est- ce pas aliénant?

Le projet «hurted» s’articule autour du thème de l’altérité homme-femme : qu’en est-il aujourd’hui de l’acceptation de cette différence? Comment la femme peut-elle se construire une identité propre, en dehors des normes sociales qui régissent son image? Le corps féminin semble soumis au désir qu’il engendre et aux images fantasmées par l’autre sexe.

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Morceaux de corps, visions de ce qui pourrai l’entraver, y entrer, le blesser. Têtes aux cheveux rouges et bras creux.
Cet étalage de formes disparates s’accroche au mur comme autant de crucifix, précieuses reliques de la confusion d’une société aliénée par l’image.

Qui fait de l’individu un être en errance et du corps de la femme un objet.
Ces formes ambivalentes, oscillant entre innocence et danger, attirance et répulsion, offrent une vision douce-amère de la sexualité, des relations et de la vulnérabilité humaine.

Ainsi qu’un décors en latence qui attendrait on ne sait quoi pour s’animer, chaque objet semble inviter notre imagination à poursuivre son récit tout en nous laissant dériver vers un sentiment plus diffus de violence et de dégoût.

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Hurted

 

Otherness, or the character of that which is other, external to oneself. Otherness is what makes human beings social animals. The “hurted” project focuses on the male-female otherness: what is the current state of acceptance of this difference? How can women build their own identity, outside the social norms that govern their image? The female body seems to be subject to the desire it generates and the images fantasised by the opposite sex.

Body parts, visions of what might hinder it, enter into it, hurt it. Heads with red hair and hollow arms.
This display of disparate forms hangs on the wall like so many crucifixes, precious relics of the confusion of a society alienated by images. A society that turns the individual into a wandering being and the female body into an object.
These ambivalent forms, oscillating between innocence and danger, attraction and repulsion, offer a bittersweet vision of sexuality, relationships and human vulnerability.
Like a latent set waiting for who knows what to come to life, each object seems to invite our imagination to pursue its narrative, while letting us drift towards a more diffuse sense of violence and disgust.

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