JEANNE RIMBERT INSTALLATIONS
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LA CITE DES CORPS PERDUS
La cité des corps perdus est un lieu protéiforme où se croisent céramique et objets de récupération, dans des digressions à la fois architecturales, charnelles et religieuses.
Chair précaire qui bâtit, échafaude des tours phalliques aux sommets dégoulinants, luttant contre la menace d’une péremption annoncée. Architecture baroque au frémissement organique. Les matières discutent et les couleurs crient la névrose des corps en errance dans cette vanité contemporaine aussi attirante que repoussante.
Mélange imparfait d’art brut et de pop culture, de greffes fantaisistes voir fantastiques entre figures, icônes et totems, l’installation revendique cette vulnérabilité empreinte de naïveté dans le choix des formes et des moyens - sélectionnés pour leurs qualités physiques et symboliques - et adéquate à une définition de l’art contemporain entendu comme précaire.
Cet étrange carnaval invite le spectateur à plonger dans un univers où le sacré et le profane se rejoignent, créant une esthétique hétéroclite mélangeant sans complexe la cruauté débridée du théâtre élisabéthain, le classicisme docte de la peinture de nature morte, la magie primitive du vaudou et les nouvelles icônes de notre société de surconsommation.
Se côtoient ainsi dans ce petit théâtre de turpitudes variées quelques mains et têtes coupées accompagnées de quelques amphores, quelques pommes pourries par les vers et une collection de crânes, un clown macabre et un roi bouffon, une femme lubrique et un évêque grimaçant, une vierge noire ficelée et un pirate de dessin animé. Entourés d’une décharge en rouge et noir composée de sacs poubelles, de bouteuilles d’alcool et de détergent, de paquets de cigarettes. Le banquet d’une humanité tuméfiée, nature morte de supermarché, grande bouffe mortelle.
Un univers singulier, entre vertige et foi, interrogeant la capacité de l’art à cultiver des récits, depuis les mythes fondateurs jusqu’aux souvenirs intimes.

LA CITE DES CORPS PERDUS était au festival EN CAMPAGNE à Namur de mai à septembre 2024.
En campagne, une exposition proposée par Lieux Communs en partenariat avec la Fondation Emile Legros
