LES DEGONFLEES 

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Les dégonflées sont de passage.
Formes imposantes, elles pourraient laisser une trace, mais semblent vouloir s’avachir. Elles commencent à couler ou à se gondoler, tel de petits fantômes agitant leurs draps.

Leur corps de faïence accidenté est à envisager comme une annotation, une forme d’écriture proche du fragment.

Ces sortes de cavernes troglodytes rudimentaires s’invitent dans un paysage industriel peuplé d’éléments de récupération : pneus, tuyaux en plastique, jantes... Expression d’une nouvelle pauvreté, fragments de réalité extraits d’un monde déchiré.

L’installation établit à travers chaque pièce des conditions formelles qui réunissent d’un côté un sentiment de stabilité,

de pérennité (l’industriel et indestructible pneu) et de l’autre une contemplation de la précarité du volume, de sa matérialité, de sa fragilité (les habitats en terre, l’artisanat).

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The deflated

 

The deflated are passing through.
As imposing forms, they could leave a trace, but seem to slouch. They begin to sink or curl, like little ghosts waving their sheets.
Their uneven earthenware bodies can be seen as annotations, a form of writing close to a fragment.
These rudimentary troglodyte caverns are set in an industrial landscape filled with salvaged materials: tyres, plastic pipes, wheel rims... Expressions of a new poverty, fragments of reality extracted from a broken world.
Through each piece, the installation establishes formal conditions that bring together a sense of stability on the one hand (the indestructible industrial tyre), and on the other a contemplation of the precariousness of volume, its materiality, its fragility (the earthen dwellings, the crafts).

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